Icebergs

J’évolue dans deux univers différents du point de vue plastique, ils se nourrissent l’un de l’autre, ils me reposent l’un de l’autre.
Ils ont en commun de parler du Paysage.
De la feuille de papier à la toile de grand format, je navigue en des allers et retours et sur des plages de temps plus ou moins longues.
“ Navigue… Plages… Temps… ”. Quelle que soit la façon dont le sujet est traité, il s’agit bien de cela, de vagabonder vers des horizons inventés, de pénétrer des espaces imaginaires suscitant le dépaysement et la rêverie, d’appréhender les temps géologiques au gré des métamorphoses atmosphériques.
Des réseaux de lignes et de points pouvant rappeler la gravure, à l’encre, au Posca, à la peinture acrylique, viennent composer des paysages. Qu’ils s’inscrivent dans une ove, comme un oculus ou comme ces frontispices illustrant dans les livres anciens un épisode des récits de voyageur ou qu’ils se déploient sur la toile, le regard se perd aux confins de territoires solides et de mondes flottants, dans les vides et les formes pleines, entre ce qui est couleur et ce qui est lumière.